Chiesa Parrocchiale di Santa Caterina di Alessandria

piazza Santa Caterina - 15016 Cassine (AL)
Tel. +39 0144.714746
E-mail: giuseppepiana@tiscali.it
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La construction de l'église de Santa Caterina a commencé en 1776 sur un projet de l'architecte Giuseppe Caselli d'Alessandria et s'est achevée en 1790, bien qu'elle ait commencé à fonctionner dès 1786.
L'ensemble est encore imprégné de motifs baroques, même si ailleurs ce style commençait à céder la place à des formes néoclassiques. Caselli se rapproche le plus du néoclassicisme avec l'édification de l'Hôpital des Saints Antoine et Blaise d'Alessandria, commencée en 1782, aujourd'hui partiellement remaniée, mais encore bien conservée dans son corps frontal sur la Via Venezia. L'église présente un paramètre de mur en briques apparentes, avec une stylisation à la capucine. La façade est convexe et élancée, marquée par deux ordres de pilastres reposant sur une haute plinthe en pierre de Visone et soutenant deux pignons, l'un inférieur avec un arc surbaissé et l'autre supérieur triangulaire. Dans le bandeau central, au-dessus d'une volée de marches, se trouve le portail classique avec un tympan soutenu par deux corbeaux reposant sur des jambages moulurés.

L'organisation spatiale de l'intérieur, sous la forme d'une salle unique et élancée avec un presbytère surélevé, est basée sur un plan qui dissout le schéma rectangulaire de la nef grâce aux larges connexions des têtes qui tombent également sur la façade des chapelles, ce qui donne lieu à une base structurelle plus largement ovale avec des insertions mixtilignes, générées par le parallélisme de deux ellipses placées entre un rectangle.
La nef s'articule dans un espace d'animation clairement baroque, ponctué par les courbes du fond et les pilastres jumeaux du centre qui surplombent les chapelles, tous marqués par des pilastres à chapiteaux corinthiens.
Dans le registre inférieur, la courbure fuyante de la façade des chapelles détermine la résolution d'un arc libre au-dessus de l'entrée, dont la partie supérieure est en outre marquée par une corniche à courbure excentrique.
Le registre supérieur de la nef est interrompu par de grandes fenêtres, tandis que le presbytère est éclairé par des lunettes thermiques et les fenêtres polylobées du chœur. La large voûte de la nef est reliée à l'arc du Sancta Sanctorum et à son pendant arrière par un large rayon et est marquée, au niveau des fenêtres, par des voiles à griffes.
La zone du presbytère, plus étroite que la nef et enfermée entre deux chapelles, est fermée par une abside semi-circulaire. La voûte de cette partie est divisée en plusieurs éléments : une coupole à base ronde avec un dôme surbaissé et soutenu par des pendentifs élancés, une voûte en berceau et des voiles brisés avec des nervures radiales placées dans la cuvette inférieure. L'église paroissiale de Sainte-Catherine est une œuvre de bonne qualité architecturale qui s'exprime à travers un langage de la culture baroque tardive, avec des passages nuancés de la rocaille au néoclassicisme, une culture qui vivait sa dernière saison dans une province alors culturellement conservatrice et fière de ses traditions.
La nef comporte quatre chapelles dédiées à la Vierge de la Ceinture, à saint Joseph, anciennement saint Charles Borromée, à saint Antoine de Padoue, anciennement saint Antoine Abbé, et au Sacré-Cœur. Le presbytère, légèrement surélevé, abrite le maître-autel au centre et le baptistère est situé à gauche de l'entrée, comme le prescrit le rite post-tridentin de la Contre-Réforme.
La décoration en stuc fut commencée le 12 mai 1779 par Giuseppe Ossola de Varèse et Giovanni Avagni, avec la réalisation de l'imposant appareil connu sous le nom d'« icône du chœur » dans lequel fut ensuite placé le retable avec l'Assomption et les saints Catherine et Étienne, exécuté en 1784 par le peintre Carlo Gorzio de Moncalvo, également auteur des autres tableaux des autels : l'un dédié à saint Charles Borromée, l'autre à saint Antoine Abbé et une autre toile, aujourd'hui disparue, dédiée à saint Nicolas de Myre.

Les voûtes des chapelles, décorées de stucs, leurs murs et les appareils supérieurs des autels ont été exécutés par Ossola et Avagni en 1786, à l'exception de la partie inférieure de l'autel de la Sainte Vierge de la Ceinture, qui a été refaite en marbre en 1786. Il est intéressant d'observer la chronologie précoce de ces stucs exécutés dans le style Louis XVI.

Tiré de : Cassine : Terra di storia - Histoire de Terre édité par S. Arditi et G. Corrado.